Madame Victoria
Le point de départ de ce livre est simple et véridique puisque l’auteure s’est basée sur une histoire documentée par l’émission Enquête le 26 janvier 2011 : Qui est cette femme?
Pendant l’été 2001, Germain se rend à son travail à l’Hôpital Royal Victoria où il est infirmier. Et là, sur l’asphalte du stationnement, il découvre un crâne humain, celui d’une femme. Les autorités policières se rendent sur place et se mettent en quête du reste du corps qu’ils retrouvent dans un boisé, là où elle est depuis deux ans et vêtue des habits de l’hôpital. On cherche des informations afin d’identifier les ossements, de découvrir les causes de la mort de cette femme que l’on baptise Victoria. Mais même après 10 ans, toujours aucune piste n’a mené à la véritable identité de la femme.
C’est à partir de ces prémisses que l’auteure Catherine Leroux imagine différentes vies à celle qui hante toujours l’esprit de Germain qui l’a retrouvée et de Céleste qui poursuit les recherches en recueillant des témoignages téléphoniques, en analysant les renseignements qu’on lui donne.
Chaque chapitre nous présente une Victoria différente : une jeune fille de 16 ans qui vient d’avoir un bébé, une femme d’affaires impitoyable et alcoolique, une esclave, un cobaye de l’industrie pharmaceutique, une femme splendide qui vit au 25e siècle et est la première à tester le voyage dans le temps, etc. Le seul point commun de toutes ces femmes est qu’elles meurent dans l’anonymat le plus complet du boisé de l’Hôpital Royal Victoria.
Au départ, les histoires sont probables et plus on avance dans notre lecture, plus l’auteure se permet d’ajouter des éléments fantastiques ou de science-fiction afin d’offrir des vies différentes à ce squelette anonyme. L’écriture de Catherine Leroux est splendide et on est incapable de ne pas terminer cette lecture. Au cœur, une envie terrible de savoir qui est la véritable Victoria et une curiosité de découvrir, peut-être, l’histoire véridique de cette femme retrouvée à Montréal.
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