Romans québécois

Ma belle blessure

Ma belle blessure - Martin Clavet

Martin Clavet met en scène Rastaban, un jeune garçon de dix ans qui vit dans un univers futuriste. Avec son langage coloré, Rastaban se confie à son nouveau Journal, son «frënz», au sujet de sa nouvelle école, sa nouvelle «académie». Dès sa première journée, il est enthousiaste, il s’habille à la dernière mode et prend un soin maniaque à se faire une belle chevelure. Tu vois, question de faire bonne première impression et de pouvoir jouer au ballon-tueur avec les autres élèves.

Mais voilà que tous ses espoirs de bonheur prennent le bord alors qu’il fait la rencontre de Phobos, LE bum de l’école. Celui-ci commence à le traiter de tapette parce que Rastaban est un peu «féminé», à le maltraiter et à entraîner les autres élèves dans son sillage de méchanceté. Malgré tout ce qu’il subit, Rastaban demeure plein d’espoir jusqu’à un point de non-retour.

Ce premier roman, récipiendaire du prix Robert-Cliche, est d’une telle efficacité qu’en le lisant j’ai souvent eu envie de détourner le regard. En plein métro, mon visage exprimait malgré moi ma répugnance envers ce Phobos, envers les adultes aveugles face à cette intimidation d’une violence inouïe. Plusieurs fois j’ai eu envie de prendre Rastaban dans mes bras pour lui dire que c’était fini, que moi, j’allais le protéger de toute cette haine, que je comprenais tellement ce qu’il vivait.

Ma belle blessure démontre hors de tout doute la réalité subie par les enfants victimes d’intimidation : on n’en guérit jamais vraiment. Bien sûr, on apprend à vivre avec cette portion de notre vie, la plaie se cicatrise, mais la marque qu’elle laisse ne s’efface jamais et les sentiments ressentis peuvent ressurgir à tout moment.

 

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