L’Encre mauve
Dans un Québec galvanisé par les médias à sensation, un haut gradé de la Sûreté du Québec a mis fin aux jours de sa femme et de ses deux filles dans un accès de folie. Alors que son avocat plaide la non-responsabilité criminelle pour cause de troubles mentaux, l’éditrice Laura se retrouve à lire le manuscrit du juge qui préside le procès amplement médiatisé.
Écrit à l’encre mauve d’une écriture serrée, le texte du juge est d’une violence insidieuse qui envoûte l’éditrice au point où elle en vient à avoir des idées de vengeance d’une morbidité dépassant sa douce personnalité. Mais comment y arrive-t-il et surtout, pourquoi?
L’intrigue de Florence Meney est pour le moins différente de ce à quoi nous sommes habitués dans les romans policiers dans lesquels les enlèvements sont légion. Bien sûr, il est ici question de meurtres, mais l’action véritable ne se déroule pas autour de ces homicides. C’est plutôt du côté du juge et de l’éditrice qu’il faut chercher.
Plusieurs personnages s’entremêlent pour donner plus de poids aux péripéties bien tissées. Que ce soit Bernard, le mari de Laura qui se retrouve à couvrir le procès ou encore Rose, la veuve d’Aurélien, grand mentor de Laura et amie du juge, ils sont tous liés par un fil d’abord invisible qui prend lentement forme.
J’avoue ne pas être une grande lectrice de romans policiers à la base. Celui-ci m’a semblé divertissant et différent des autres. Toutefois, je reproche aux textes les nombreuses coquilles et mots manquants qui ont subsisté à l’édition ainsi que les différents niveaux de langage qui feront buter certains lecteurs sur des mots moins usuels (cuistre, hagiographie, récamier, etc.).
Un livre à lire pour l’écriture imagée et l’intrigue bien menée.