La vie comme avec toi
Antoine Gravel, scénariste, vit avec Lucie, la femme qui partage maintenant son quotidien. Toutefois, il n’arrive plus à communiquer avec elle véritablement et sa présence l’empêche d’écrire. Mais il y a Laurie, petite rouquine attachante, fille de Lucie. C’est elle qui garde Antoine dans la relation. Même s’il n’est pas son père, il se sent une obligation envers elle et l’aime de tout son coeur.
Mais voilà que débarque Martin Desmarais, ex-policier et ami d’Antoine. Celui-ci vient d’apprendre qu’il aurait un fils, Jacob, âgé de quatorze ans et habitant à Esperanza Island en Colombie-Britannique. Angie, la mère de Jacob, vient d’être assassinée, éventrée sur la grève de cette île paradisiaque de calme et de sérénité… en apparence. Antoine et Martin se rendent dans l’Ouest canadien pour rencontrer Jacob, mais aussi pour mener leur propre enquête sur la mort de cette brève aventure sans lendemain. Ils tenteront également de découvrir ce qui arrive à ces jeunes indiennes qui disparaissent alors que les autorités en place détournent le regard.
Ce qui nous frappe d’emblée dans La vie comme avec toi, c’est l’écriture intelligente et sensible de l’auteure, Geneviève Lefebvre. De tout ce qui arrive dans ce polar, rien n’est larmoyant et rien ne va dans l’extrême. Tout demeure crédible, possible et effrayant de vérité. Malgré la dureté de la réalité dépeinte, aucun des personnage ne semble acculé à vivre sa vie désespérément, sans porte de sortie. Un peu comme dans la réalité, si on veut bien voir la lumière qui clignote au bout du tunnel.
Loin d’être catégoriquement policier, La vie comme avec toi est un roman qui fouille l’humain dans ce qu’il a de plus vulnérable : ses sentiments. Surtout ceux qui ne sont pas dit, mais qui n’existent pas moins pour autant. Une lecture étrangement apaisante d’authenticité.