Fuki-no-tô
Depuis que son mari a mis fin à sa relation adultère et qu’elle opère sa ferme biologique d’une main de maître, Atsuko est heureuse. Enfin, sa vie suit doucement son cours dans les bosquets de bambous.
Puis elle se voit confrontée à des choix difficiles alors qu’elle retrouve une amie d’enfance qui fut à l’origine de ses premiers sentiments amoureux. À ce moment resurgissent ses désirs jusqu’alors étouffés pour entrer dans le moule, dans les attentes de la société, dans une certaine normalité. Comme elle déterre les fuki-no-tô du jardin, Atsuko fait le ménage dans sa tête, dans ses sentiments et débroussaille ainsi toute sa vie.
Comme à son habitude, l’écriture de Shimazaki est toute en retenue. Une économie de mots choisis, des phrases courtes qui racontent l’essentiel, voilà la trame de Fuki-no-tô. On découvre Atsuko, la femme de Mitsuo qu’on entrevoyait dans le roman Hôzuki alors qu’elle découvrait que son mari avait une maîtresse, celle qui était le personnage principal de cet autre roman.
J’aime ces entrelacements discrets dans l’oeuvre d’Aki Shimazaki. À chaque lecture, j’ai l’impression d’ouvrir la porte de cet univers japonais, si différent de notre vie nord-américaine, et de retrouver des personnages que j’aurais quittés la veille.
Fuki-no-tô se place dans la série L’ombre du chardon avec Azami, (2014), Hôzuki (2015) et Suisen (2016), mais il n’est absolument pas nécessaire de les avoir lus pour plonger dans cette nouveauté. Simplement, vous aurez grandement envie de prolonger l’escapade en terre japonaise après cette lecture d’une grande douceur.
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