De pierres et de sang
Après un prologue qui met en place l’histoire de ce roman, André Jacques nous entraîne dans une histoire bien ficelée où, le souffle court, on suit la route de Julie Dorval.
En pleine nuit, dans les bureaux d’une mine au nord de Yellowknife, Julie s’empare d’un lot de diamants au centre d’un complot aux engrenages tachés de sang… Les choses tournent mal. Plus encore qu’elle aurait pu l’imaginer. Prise en chasse par les autorités canadiennes et, pire encore, par les dirigeants de la mine, Julie se voit dans l’obligation de quitter le pays, de disparaître. Elle se tourne alors vers Alexandre Jobin, le major sous les ordres duquel elle a servi en Serbie il y a quelques années, pour obtenir de l’aide. Parce qu’il est le seul en qui elle peut avoir confiance, parce qu’il est le seul à pouvoir l’aider.
On renoue avec cet antiquaire attachant qui peuple les quatre romans d’André Jacques. Retraité des services de renseignements de l’armée canadienne, Alexandre se voit confier la mission de retrouver Julie et de remettre de l’ordre dans cette histoire nébuleuse de commerce de diamants de sang, le marché noir de pierres précieuses.
André Jacques nous a habitués à des récits rythmés, documentés et dans une langue parfaitement maîtrisée, ce quatrième roman ne fait pas exception. Bien que quatre ans furent nécessaires à l’auteur pour assembler toutes les informations nécessaires, jamais on ne sent l’étalage de connaissances, au contraire, l’écriture est tellement fluide qu’on croirait qu’André connaissait déjà tout ça. Et c’est ça la force d’un véritable écrivain!
D’un chapitre à l’autre, il nous tient en haleine, au bord de l’essoufflement et nous laisse une furieuse envie de tourner la page pour lire la suite. Brillant!