Bleu comme la lune
En lisant ce premier roman de Philippe Collard, on a l’impression d’être dans le brouillard. Pas le brouillard opaque de la nuit qui nous empêche de voir devant nous. Non. Plutôt la légère brume d’un matin d’automne, celle que l’on voit dehors sur le bord d’un lac, celle qui embrouille un peu notre cerveau alors qu’on vient juste d’ouvrir les yeux.
Nadia est installée à bord d’un train qui la mène à Québec où elle doit donner une conférence qu’elle n’a pas commencé à écrire encore. C’est là qu’elle fait la lecture d’un article qui lui apprend que le Nunavut deviendra bientôt un territoire autonome du Canada, le même jour que la lune bleue. Au rythme de cette deuxième pleine lune en un mois, Nadia plongera en elle-même plus profondément que jamais auparavant.
Son voyage à Québec se transforme en introspection au cœur de son passé, son avenir, son couple, sa carrière. Nadia fera des rencontres rapides et marquantes avec de nombreuses femmes qui l’amèneront à se questionner sur sa propre vie, avec quelques détours vers son passé douloureux et une phrase qu’elle se répète en boucle : «Le monde est dans ma tête, ma tête est dans le monde.»
Philippe Collard réussi ici là où plusieurs ont échoué, il nous livre un récit extrêmement féminin, au point où je me suis demandé si l’auteur était véritablement un homme. J’ai adoré cette écriture fluide ainsi que l’ambiance feutrée de ce livre qui me laisse encore rêveuse plusieurs jours après sa lecture.
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