Au péril de la mer

Deux récits s’entrecroisent dans ce doux roman où s’emmêlent Dieu, amour, art et livres. L’auteure y va d’une portion carnet d’écriture, nous racontant sa nouvelle réalité de maman, son rapport à l’écriture, à la lecture et sa découverte du Mont-Saint-Michel. Puis elle nous entraîne aussi dans une portion romancée dans laquelle elle nous raconte l’histoire d’un peintre du XVe siècle qui a aimé une femme, une femme qui est morte.

Cet homme en peine trouve refuge dans une abbaye où il finira par devenir copiste pour la réputée bibliothèque de l’établissement qui abrite une congrégation de moines. À travers les dédales de couloirs, les sentiers du jardin et l’encre lui permettant de reproduire les œuvres, il en apprendra plus sur la vie, la sienne, celle des autres, celle des livres qui nous survivront tous.

Le récit et le roman se marient à merveille sans paraître décousus, gardant entre eux le fil des pages, des livres pour lesquels l’hommage est bien senti tout au long de la lecture.

«Il est des livres qui sont des lampes ou des phares, et leur lumière permet de guider les hommes dans les ténèbres de ce monde.»

L’écriture de Dominique Fortier est à la fois sensible et intéressante, attendrissante et juste. On en prendrait plus aussi de cet homme accablé de douleur qui nous raconte son amour, sa détresse et la lumière du sourire d’une jeune fille. Un livre tout en émotions fines qu’il fait bon lire alors que le vent balaie les feuilles d’automne.

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