Station Eleven
Une grippe fulgurante (la grippe de Géorgie) tue tous ceux qui l’attrapent en moins de 48 heures. L’état de panique est déclaré, la peur s’immisce dans tous les milieux, mais personne ne peut arrêter cette maladie qui finit par éliminer 99% de la population mondiale en à peine 2 semaines. Ceux qui restent sont immunisés sans comprendre pourquoi.
La société que l’on connaît avec Internet, les téléphones intelligents, la télévision, l’électricité, les épiceries, l’eau courante… s’écroule. Les survivants doivent recommencer à zéro et, surtout, survivre dans un monde où tous ne veillent plus que sur eux-mêmes.
Cette prémisse est déjà vue, nous l’avons lu dans plusieurs livres dont le fabuleux Le Fléau de Stephen King ou encore dans Vongozero de Yana Vagner, mais ce n’est pas le propos de ce roman d’Emily St. John Mandel au fond.
L’auteure entraîne ses lecteurs dans le passé, le présent apocalyptique et l’an 20 du nouveau monde à travers la vie de personnages clé : l’acteur Arthur qui meurt sur scène avant de savoir ce qui se passe, Clark qui devient le «directeur» d’un musée de l’ancien monde où il expose des objets n’ayant plus d’utilité, la jeune Kristen qui rejoint la Symphonie Itinérante, une troupe de théâtre musical ambulant, Jeevan qui est ce qui se rapproche le plus d’un médecin, et autres. Ces personnages évoluent loin les uns des autres et ne savent pas qu’au fond, en plus d’être toujours vivants, ils ont en commun d’avoir connu l’acteur décédé.
Je ne peux pas vous expliquer pourquoi ce livre porte le titre Station Eleven, ce serait vous priver d’un grand plaisir de lecture. Voilà un livre qui me restera longtemps en tête pour sa tendresse, sa réalité dévastatrice et une écriture (et traduction!) sublime. Lire ce roman, c’est monter à bord d’un univers bien ficelé et, peut-être, en ressortir un peu changé aussi.
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