Le mec de la tombe d’à côté
Quand j’ai acheté ce livre, c’était surtout parce que je le trouvais beau et que la quatrième de couverture m’intriguait. Maintenant que je l’ai terminé, j’aurais envie de l’ouvrir à la première page et le recommencer.
Le mec de la tombe d’à côté, c’est l’histoire de Désirée qui a récemment perdu son mari et de Benny qui vient fleurir la tombe de ses parents. Rien, mais rien n’est commun à ces deux personnages. Elle est bibliothécaire en ville, lit de la poésie, va à l’opéra, s’habille en beige et mange des lentilles tandis que lui, il est fermier sur la terre de sa famille, aime les films d’action, s’habille par catalogue et aimerait bien trouver une femme pour lui faire cuire des boulettes de viandes. Rien qui ne puisse présager une grande histoire d’amour. Et pourtant.
Dès que j’ai débuté la lecture, j’ai eu du mal à m’arrêter chaque fois que je devais travailler, chaque fois que le métro arrivait à la station où je devais descendre. Là, tout de suite, j’aurais envie d’acheter tous les livres de cette auteure et de m’enfermer dans ma chambre pour les lire en vitesse!
Avec un romantisme déstabilisant, Katarina Mazetti dépeint deux réalités complètement parallèles, celle d’une femme de la ville, celle d’un homme de la campagne, avec tous les clichés, les incompréhensions que chacun de ces deux mondes peuvent provoquer dans la tête de celui ou celle qui vient de l’autre. Deux réalités que je connais, moi la campagnarde ayant choisi les études et la grande ville, moi entendant les ignorances de la ville et celles de la campagne.
Dans Le mec de la tombe d’à côté j’ai trouvé quelques éclats de rire, de tendres sourires et je laisse ce roman dans une caresse à couper le souffle. Je viens de tourner la dernière page du livre et je n’ai surtout pas envie de parler, d’entendre de la musique ou de recevoir un appel. Si ça sonne, je ne réponds pas. Je veux, plus que tout au monde, garder le sentiment qui m’envahi à l’instant. Parce qu’il est majestueux, puissant et totalement imprévu.