Les nuits de laitue

Otto et Ada sont en couple depuis 50 ans quand elle décède, laissant Otto dans un deuil sans fin et cloîtré dans sa petite maison jaune au jardin de tulipes.

«Lorsque Ada est morte, le linge n’avait même pas eu le temps de sécher. L’élastique du jogging était encore humide, les grosses chaussettes, les T-shirts et les serviettes toujours sur le fil.»

De son salon où il passe ses journées en pyjama, Otto observe (pour ne pas dire espionne) ses voisins. De Nico, préparateur de pharmacie obsédé par les effets secondaires des médicaments, au facteur qui hurle de l’opéra en livrant intentionnellement le courrier à la mauvaise adresse en passant par Teresa, Iolanda et ses trois chiens hystériques et Monsieur Taniguchi, ancien soldat convaincu que la Seconde Guerre mondiale n’est pas terminée dans sa tête rongée par la maladie d’Alzheimer, l’univers d’Otto est composé de voisins un peu détraqués.

À travers ses lectures de romans noirs, Otto fait de l’insomnie et commence à soupçonner qu’on lui cache quelque chose… Qui est cette fille qui fait du repassage chez sa voisine? Et ce garçon qui se promène dans le village, capuche sur la tête, que vient-il faire là? Qu’en aurait pensé Ada?

L’auteure Vanessa Barbara nous entraîne dans un univers rappelant un peu celui d’Amélie Poulain avec ses personnages déjantés et attachants. Les nuits de laitue est un roman sur le deuil, mais également celui d’une douce folie qui fait du bien à lire alors que le temps gris persiste dehors.

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