Les Blondes
Hazel tente sans succès de se faire avorter de ce bébé imprévu, puis de fuir New York pour retourner auprès de sa famille, de ses amies et de son amant. Le fléau blonde a envahi la planète entière, les villes sont dévastées, les populations tentent de survivre tant bien que mal alors que les femmes se teignent les cheveux compulsivement ou se rasent complètement la tête. Hazel n’a plus un sou, aucune pièce d’identité et est incapable de rejoindre qui que ce soit. Sa chevelure rousse, entre blond et brun, la place dans la catégorie des femmes à risque, ce qui lui vaudra de nombreuses aventures rocambolesques.
Les Blondes est définitivement mon genre de roman. Captivant, surprenant d’un chapitre à l’autre et le personnage de Hazel particulièrement attachant. Tout au long de l’histoire, elle raconte les faits au bébé, une fille, qui grandi dans son ventre. Elle lui explique les événements qui l’ont menée au chalet de son amant où elle a trouvé sa femme, seule. Avec cette trame narrative, l’auteure Emily Schultz pose un regard critique sur la société, sur l’importance de l’apparence, surtout celle de la femme, sans toutefois nous donner l’impression de vouloir faire la leçon au lecteur.
Je me dois d’être franche : j’ai adoré cette lecture, vraiment, jusqu’à l’avant dernier chapitre où on apprend comment un des personnages est décédé, une mort ingrate, stupide, complètement gratuite et décevante… Et le roman se termine sur un chapitre plein d’espoir (trop) envers l’humanité qui semble retrouver ses repères. J’aurais voulu plus de suspense à la fin, moins d’eau de rose et un petit quelque chose d’irrévérencieux puisque c’est ce qui est proposé dans le reste du livre et que c’est précisément ce qui m’a fait aimer ce roman.