Le liseur du 6h27
Guylain Vignolles travaille dans une usine, un pilon qui broie les milliers de livres invendus. Sa vie est monotone, sans éclat, déprimante, comme son travail où il détruit, jour après jour, les pages de ces livres qui n’ont pu être sauvés.
Tous les jours, à la même heure, Guylain se lève, nourrit son poisson, Rouget de Lisle, avale ses céréales et son thé puis s’en va au travail. Sur le chemin, il salue le vieil-homme-en-chaussons-et-pyjama-sous-son-imper, encourage Balthus, le chien du vieil homme, à faire son pipi et compte 18 réverbères avant d’atteindre la gare où il attend le RER de 6h27.
C’est lorsque les portes du wagon se referment que la vie de Guylain prend véritablement forme. À ce moment, il ouvre sa serviette de cuir et extirpe quelques feuilles éparses, à moitié déchirées. Tout est silencieux dans le wagon, les voyageurs attendent. Puis Guylain se met à lire à haute voix les pages qui ont survécu au génocide littéraire de la veille. Pour tous les voyageurs, il est le liseur. Il lit n’importe quoi : un extrait de recette, une page de roman policier, d’un livre d’histoire, peu importe, il lit, on l’écoute et la magie opère.
Un matin, sur le banc de son siège, il trouve une clé USB qui contient un manuscrit qui changera sa vision de la vie. Une seule chose compte alors : retrouver l’auteure.
Le liseur du 6h27 est le premier roman de Jean-Paul Didierlaurent et je dois avouer qu’il y avait un moment que je n’avais pas lu un livre si inspirant. L’auteur met en lumière la solitude du monde dans lequel nous vivons et rappelle définitivement Amélie Poulain avec son Guylain dont le destin se dessine à grands coups de partage littéraire. À lire dans le métro, le parc et parfois à haute voix.
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