Quand les guêpes se taisent
Certaines phrases de ce livre me restent en tête. Je pense à «Les pères qui meurent, ça dépouille les filles.» ou encore à «Quand tu me touchais, je ne savais plus où tu t’arrêtais et où, moi, je commençais.» De petites merveilles qui parsèment les pages.
Si les titres des nouvelles de Stéphanie Pelletier sont parfois incroyablement bien choisis (La fragilité des pattes d’araignée), certains éléments m’ont irritée tout au long de ma lecture. Par exemple, je ne comprends pas tellement pourquoi l’auteure a senti le besoin de parler du Sinistros ou de Voldemort d’Harry Potter, des Tinker Bell (pourquoi pas la fée Clochette en fait?), de donner un langage tellement joual à ses personnages qu’on fini par ne plus y croire, c’est trop gros.
Bien sûr, certaines nouvelles de ce recueil m’ont vraiment touchée. Pensons à Lequel de vous deux m’étreint qui laisse le lecteur comblé avec la finale ou encore à Trois sous et une étincelle qui aborde la thématique du deuil de façon magistrale, à donner des frissons. C’est l’inconsistance qui m’a dérangée.
J’aurais voulu aimer cette lecture, j’aurais voulu que Stéphanie évite les clichés dans son écriture comme lorsqu’elle nous dit «Mon visage est plein d’eau tiède.» pour dire que son personnage est en larmes. Les thématiques de ses nouvelles sont fabuleuses. La manière de les aborder l’est tout autant. Ce sont de tous petits détails qui m’ont fait décrocher. Les personnages féminins présentés sont forts, bien campés, attachants.
Je suivrai certainement la carrière de l’auteure dans les années à venir, mais, cette fois-ci, je ne suis pas convaincue et j’en suis désolée.
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