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L’occupation des jours

L'occupation des jours - Annie PerreaultAu début de ma lecture de ce recueil de nouvelles, j’étais un peu déçue… je trouvais les phrases creuses, le style un tantinet verbeux, bref, un petit quelque chose qui ressemble à de la prose d’écrivain en devenir qui fait ses gammes. Mais je suis une fille qui persiste parce que parfois, la suite des choses amène quelque chose d’exceptionnelle.

Cette «chose d’exception», je l’ai trouvée quand je suis arrivée à la section de ce recueil qui s’intitule Banlieue. C’est là que j’ai commencé à comprendre l’ampleur du vide qu’a voulu explorer l’auteure Annie Perreault. Sa thématique est à la fois terriblement précise et d’un infini qui donne le vertige. Du terrain vague où on devait installer un parc au vide causé par la mort d’un proche, une rupture ou encore la solitude qu’on peut ressentir même lorsque l’on vit dans une ville de plusieurs millions d’habitants, chacun des textes aborde une forme d’absence, d’abandon. L’écriture a une personnalité propre, un rythme qui n’est pas commun et auquel on prend goût. Intéressant.

Recueil de nouvelles? J’avoue que je ne considère pas cette œuvre ainsi… mais ce n’est pas non plus un roman, ni un récit, quoique certains écrits témoignent d’emprunts à chacun de ces styles littéraires. Certains personnages reviennent d’un texte à l’autre (enfin, c’est ce que j’ai pensé), parfois, c’est plutôt un objet qui crée un fil conducteur. Un exercice de style qui sera probablement interprété différemment selon le lecteur et c’est la beauté de la chose.

Pour cette première publication, il va sans dire qu’Annie Perreault a mis la table pour une prochaine œuvre plus achevée. À suivre!

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