Les enfants moroses
L’auteure Fannie Loiselle propose une écriture vivante, hachurée par la ponctuation. Ses nouvelles sont courtes, rythmées, comme celles de Bertrand Bergeron, le meilleur nouvelliste du Québec à mon humble avis. Les phrases finales de Fannie nous laissent dans un état tel que nous avons envie de relire les nouvelles encore et encore. J’ai déjà lu le recueil deux fois… et m’écouter, je recommencerais!
On retrouve dans Les enfants moroses des situations banales de la vie courante. Après la lecture, j’ai envie de sortir courir la nuit comme Sarah, de mettre des bouchons dans mes oreilles toute la journée à l’instar de cet employé d’une entreprise de télécommunications, de faire un gâteau avec une fève dedans, au milieu de la nuit. J’ai aussi une envie quasi irrésistible d’appeler au 438-565-9043 pour demander si Léanne est sortie du labyrinthe et s’il reste des chocolats dans le calendrier de l’avent, envie de rencontrer Camille, Christophe et Éric, de m’acheter une Ring pop rouge. J’ai envie de voir ma sœur aussi.
Parions que Fannie Loiselle, si elle en est à son premier livre, en publiera plusieurs autres qui iront rejoindre le premier dans ma bibliothèque trop garnie.
Un livre qui, avec une grande subtilité, mêle passé et futur, souvenirs et prophéties.