La chute de Sparte
Un livre d’ado mettant en vedette Steeve (avec deux e), personnage principal qui a permis à Biz de dire ce qu’il avait à dire, parce qu’un ado, ça «permet une grande liberté dans la critique de la société».
Steeve est cultivé, curieux, un ado qui lit de grands auteurs en cachette, Virgile ou Nietzsche, mais pas Proust, il n’est pas prêt. Un jeune homme qui fantasme sur sa prof sexy, qui fume de la mari avec ses amis, qui s’enferme dans sa chambre, pièce sombre ou règne un désordre déstabilisant et une odeur suspecte.
Ce roman nous fait revivre les émotions intenses, les premières fois de notre adolescence, ces moments où nous ne sommes pas encore blasés de la réalité. En tant qu’adulte, nous replongeons dans cette période de notre vie à laquelle nous accordons une importance, positive ou négative, mais c’est l’époque qui nous a créés, qui a encré en nous ce que nous sommes devenus, cette époque que nous avons un peu oubliée malgré nous ou exprès. Parce que l’adolescence, c’est un vertige et «Le vertige, ce n’est pas la peur de tomber, c’est la peur d’aimer la chute.»
Dans son roman, Biz n’embellit pas la vie des adolescents, il ne met pas de voile sur leur réalité, pas de filtre. Il décrit vraiment ce que l’on ressent et met en scène des événements, tragiques ou pas, qui peuvent arriver ou qui ressemblent à ce que l’on vit. À mon humble avis, tous les adolescents, surtout les garçons, devraient lire ce livre, question de retrouver un peu la réalité de leur quotidien et d’ainsi mieux comprendre qu’ils ne sont pas seuls à la vivre.
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