Le calepin picoté avec un canard dessus
Le jour de ses cinq ans, la narratrice de cette histoire reçoit un vieux calepin très sale et jauni de la part de son Vieux-Grand-Papa, le papa de son grand-papa à elle. Ce calepin défraîchi était un souvenir du vieil homme tremblotant qui avait l’habitude de traverser la rue n’importe où en marchant lentement, comme s’il aimait entendre les klaxons des voitures à son endroit. Pour lui, le calepin devait servir à écrire tous ses souvenirs pour ne pas les oublier au fil des ans comme ça lui était arrivé, lui qui n’avait jamais appris à écrire.
Au début, la petite fille décore le calepin jaune de picots de toutes les couleurs puis y dessine un canard bleu. Puisqu’elle ne sait pas encore écrire, elle dessine ses souvenirs ceux que son Vieux-Grand-Papa lui raconte malgré sa mémoire usée. Elle apprend aussi à écrire son nom pour identifier ce vieux calepin qui devient un moyen de se rappeler, de laisser une trace de son existence et de celle des autres.
Le calepin picoté avec un canard dessus, c’est aussi l’histoire d’une belle relation familiale entre un vieil homme et une petite fille attachante, un message attendrissant sur la vieillesse qui peut toujours nous apprendre de nombreuses choses. Un album touchant de Pierre Chartray et Sylvie Rancourt illustré de manière splendide par Marion Arbona.