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Abolition de l’accès aux livres chez les prisonniers britanniques

Abolition de l'accès aux livres chez les prisonniers britanniquesÀ la fin du mois de mars 2014, le gouvernement britannique a pris la décision d’accorder le droit de recevoir des livres seulement aux prisonniers ayant eu une bonne conduite. La réaction fut vive de la part de nombreux écrivains qui ont alors signé une pétition pour invalider cette décision qui leur semble aller à l’encontre des Droits de l’Homme.

 

Pourquoi cette décision gouvernementale
« Nous devons mettre un terme à un système judiciaire dans lequel les victimes ont le sentiment d’avoir été abandonnées par une justice qui ne punit pas les individus qui le méritent », expliquait le secrétaire d’État à la Justice, Chris Grayling

En gros, le gouvernement désire punir les mauvais comportements carcéraux en restreignant l’accès aux livres comme un parent punit un enfant de ne pas avoir fait le ménage de sa chambre en le privant de dessert. Toutefois, ce manque de liberté chez les détenus va à l’encontre du droit à l’information.

Selon Geoffrey Robertson, responsable des Droits de l’Homme au Parlement britannique :
« M. Grayling n’est pas un avocat. C’est un homme politique qui se croit au-dessus des lois : il n’a pas le pouvoir d’imposer une peine additionnelle aux prisonniers, en plus de ce qui leur est infligé par les tribunaux. Son geste n’a rien à voir avec la sécurité des prisons ni tout autre but légitime. Le droit de lire est précieux, dans ce pays, et pour les prisonniers, il représente un moyen de se sortir de la fange de la criminalité. Leur refuser les livres dont ils ont besoin pour améliorer leur situation est tout à la fois déraisonnable et contre-productif. »

D’après mes lectures, l’accès aux livres est restreint seulement en ce qui concerne les livres qui leur seraient envoyé par courrier, mais les prisonniers ont toujours accès à la bibliothèque de leur pénitencier qui peut même commander les livres qu’elle ne possède pas.

Des répercussions
Évidemment, cette décision controversée a fait réagir plusieurs personnes dont les auteurs Mark Haddon, Salman Rushdie, Ian Rankin et Philip Pullman qui ont demandés au gouvernement de revenir sur ses paroles et ont fait circuler une pétition. En date du 8 avril, plus de 26 000 signatures ont été récoltées.

Croyez-vous que le gouvernement britannique va trop loin?

Source : Actualitte.com

Crédit photo : Sakhorn38