Clara Hughes : coeur ouvert, esprit ouvert
Je ne sais pas pourquoi, mais, Clara Hughes, je l’admire depuis toujours. Je me souviens très bien de ses compétitions de patinage de vitesse, surtout celle des Olympiques de Turin en 2006 où elle a gagné la médaille d’or au 5000 m alors qu’elle était placée dans le couloir extérieur en début de course, ce qui a l’habitude de défavoriser l’athlète. Ça vaut la peine de vous remémorer ce moment de sa carrière. À 6 secondes du début, Clara regarde sa main où elle a écrit le mot «Joie» après avoir admiré une patineuse artistique effectuer sa chorégraphie avec bonheur la veille de sa propre compétition.
Sa poussée est fluide même si on voit se dessiner une grimace de douleur sur son visage à l’attaque du dernier tour. La joie indescriptible qu’elle manifeste lorsqu’elle se rend compte qu’elle vient de faire son 5000 mètres en moins de 7 minutes, ça a toujours été ça pour moi, Clara : une battante qui persévère et gagne dans le bonheur le plus complet!
Jusqu’à ce que j’apprenne par l’entremise de Bell Cause pour la cause, qu’elle avait souffert de dépression et qu’elle se battait tous les jours pour ne plus jamais sombrer, j’avais toujours cru que cette athlète avait une vie fabuleuse peuplée seulement de réussites. Et voilà que je prenais conscience que Clara Hughes était plutôt une championne fragile, comme n’importe qui.
Dans son autobiographie, Clara relate ses exploits sportifs, mais également ses déboires au cœur d’une famille dysfonctionnelle, son pessimisme malgré les succès, ses problèmes d’estime d’elle-même, ses troubles alimentaires, bref, l’envers de toutes les médailles qu’elle a accumulées au fil des ans.
Elle raconte aussi son engagement dans diverses causes venant en aide aux plus démunis de notre planète, son implication pour contrer la stigmatisation entourant la maladie mentale à laquelle n’importe qui peut être confronté, son humanité sans bornes et son ouverture d’esprit remarquable.
À de nombreuses reprises pendant ma lecture, j’ai eu les larmes aux yeux de constater à quel point cette femme au grand cœur avait vécu des moments difficiles, des moments dont j’ignorais l’existence, trop aveuglée que j’étais par les étincelles dans ses yeux au fil d’arrivée, oubliant tous les sacrifices qu’elle avait dû faire pour se rendre sur le podium.
Sa générosité, son humanité, sa franchise, ses luttes constantes, tout ça fait d’elle une source d’inspiration incroyable, que ce soit dans le sport, dans l’aide humanitaire ou simplement dans la vie humaine.
Je rectifie mon affirmation de départ. Clara, je ne l’admire pas, je l’aime! Parce qu’après tout, c’est ça, Clara : une battante qui persévère et gagne encore!
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